Présentation de l’examen
Qu’est-ce qu’un scanner thoracique ?
Le scanner thoracique, ou tomodensitométrie (TDM) thoracique, est un examen d’imagerie médicale qui utilise des rayons X pour obtenir des images détaillées des poumons et des structures thoraciques. Il permet une visualisation précise des anatomiques : pulmonaires, bronchiques, des vaisseaux grâce à une reconstruction en trois dimensions des organes. Cet examen peut être réalisé avec ou sans injection intraveineuse de produit de contraste pour mieux différencier les structures anatomiques.
Pourquoi réaliser cet examen ?
Principales indications
Le scanner thoracique est l’examen d’imagerie clé pour le diagnostic, le suivi et l’évaluation de nombreuses maladies respiratoires rares, entre autres :
- Dyskinésie ciliaire primitive : évaluation des dilatations des bronches et de l’accumulation de sécrétions.
- Malformation pulmonaire congénitale : confirmation diagnostique et caractérisation précise des malformations souvent dépistées durant la grossesse.
- Maladies interstitielles pulmonaires (ex. fibroses pulmonaires) : diagnostic et suivi des lésions interstitielles.
- Anomalies vasculaires pulmonaires : détection d’anomalies vasculaires congénitales.
Résultats attendus
L’objectif du scanner thoracique est d’obtenir des images détaillées permettant :
- D’identifier la présence d’infections, d’inflammations ou d’anomalies pulmonaires.
- De surveiller l’évolution d’une pathologie respiratoire chronique.
- De guider les professionnels de santé dans le choix des traitements.
Des alternatives existent-elles ?
Alternatives à l’examen lui-même
- Radiographie pulmonaire : examen de base le moins précis, ne permet de voir que des anomalies à type d’infection ou des lésions très importantes.
- Échographie thoracique : pour l’analyse de certaines anomalies en contact avec la plèvre (voir page échographie thoracique).
- IRM thoracique : alternative sans rayons X, la résolution est moins fine et donc l’analyse moins précise que le scanner. Cet examen a des indications à l’heure actuelle très limitées pour les maladies pulmonaires (principalement pour les maladies touchant les bronches comme la mucoviscidose et les bronchiectasies).
Une préparation est-elle nécessaire ?
- Avec injection de produit de contraste :
- Vérifier l’absence de maladie rénale
- Vérification de l’absence d’allergie aux produits de contraste.
- Hydratation suffisante avant et après l’examen pour favoriser l’élimination du produit de contraste.
- Sans injection : aucune préparation spécifique n’est requise.
- Préparation psychologique : expliquer le déroulement de l’examen à l’enfant pour réduire l’anxiété.
Comment se déroule l’examen ?
- L’enfant est allongé sur une table d’examen qui se déplace lentement à travers un anneau (le scanner).
- Il est important qu’il reste immobile pendant toute la durée de la prise des images.
- En cas d’injection de produit de contraste, une perfusion sera posée avant l’examen.
L’examen est rapide, durant en moyenne 5 à 10 minutes.
Il est possible de faire une sédation selon les besoins :
- Sous sédation vigile : si l’enfant est anxieux mais peut rester coopératif.
- Sous anesthésie générale : utilisée exceptionnellement dans certains cas particuliers.
- En ambulatoire ou en milieu hospitalier : selon l’état clinique et les besoins spécifiques de l’enfant.
Existe-il des risques associés au scanner thoracique ?
Dans la très grande majorité des cas, il n’y a aucune complication, s’agissant d’un examen rapide qui ne fait pas mal.
- Exposition aux rayons X : l’exposition à ces rayons s’accumule à chaque examen, raison pour laquelle l’examen est prescrit uniquement lorsque l’état de santé le nécessite.
- Réactions au produit de contraste (si utilisé) : rares, mais possibles (rougeurs, démangeaisons, nausées, réactions allergiques).
- Anxiété et inconfort : peur de l’examen, difficulté à rester immobile.
Comment aider son enfant pendant cet examen ?
- Le rassurer en expliquant le déroulement : utiliser des mots simples et positifs.
- L’entraîner à rester immobile : faire des exercices de respiration ou des jeux de maintien de position avant l’examen.
- Apporter un objet réconfortant : doudou, couverture, ou musique (si autorisé par le centre d’imagerie).
- Rester à ses côtés si possible : la plupart des services d’imagerie permettent la présence d’un parent dans la salle d’examen pour accompagner l’enfant en se protégeant par le port d’un tablier contre les rayons X.