Présentation du soin
Qu’est ce que la kinésithérapie respiratoire ?
La kinésithérapie respiratoire est une approche thérapeutique visant à améliorer la fonction pulmonaire et la qualité de vie liée à des troubles respiratoires. Grâce à différentes techniques, elle contribue à prévenir les complications liées aux troubles respiratoires, à réduire les épisodes d’infections et d’hospitalisations, et à améliorer la qualité de vie des patients (comme l’endurance à l’effort, l’essoufflement, les douleurs, la toux chronique, etc.). La kinésithérapie respiratoire est réalisable à domicile, en cabinet ou en milieu hospitalier, en fonction des besoins de l’enfant, ainsi que des contraintes matérielles et temporelles. Les kinésithérapeutes respiratoires sont les mécaniciens de la pompe respiratoire.
Pourquoi suivre ce soin ?
Principales indications
La kinésithérapie respiratoire est indiquée pour aider votre enfant à mieux respirer en améliorant la ventilation des poumons, en facilitant l’élimination des sécrétions bronchiques, en améliorant la souplesse, la force et l’endurance de la pompe respiratoire, en accompagnant les mises en place de soins fréquents comme le lavage de nez, en optimisant la prise de certains médicaments inhalés, en accompagnant votre enfant et vous mêmes dans l’autonomisation aux soins. Elle est particulièrement recommandée dans certaines maladies respiratoires rares (ex. : dyskinésie ciliaire primitive, dilatation des bronches, maladies neuromusculaires avec atteinte respiratoire, etc.).
Examens sur lesquels va être basée l’indication
La décision d’instaurer une kinésithérapie respiratoire repose sur :
- Un examen clinique réalisé par le médecin (auscultation, fréquence respiratoire, saturation en oxygène, recueil des plaintes et gênes exprimées par l’enfant et/ou ses parents).
- Des examens complémentaires si nécessaire (échographie pulmonaire, gaz du sang, test de fonction pulmonaire, analyse des sécrétions bronchiques, test d’endurance à l’effort).
- Un bilan régulier des symptômes et de leurs apparitions ou disparitions.
Comment est réalisé ce soin ?
Rythme et modalités
La fréquence et la durée des séances sont définies par le kinésithérapeute réalisant le traitement, elles seront réévaluées régulièrement par ce dernier en fonction du bilan, en accord avec le médecin et le kinésithérapeute du centre.
- En phase aiguë : 1 voir 2 séances par jour peuvent être nécessaires
- En suivi chronique : 1 à plusieurs séances par semaine, en fonction des besoins de l’enfant.
Le soin est réalisé par un kinésithérapeute formé aux techniques respiratoires :
- Techniques de recrutement pulmonaire: exercices respiratoires, activité physique adaptée, postures, exercices de mobilités du corps,etc.
- Techniques de drainage des voies aériennes: lavage de nez, drainage bronchique, gestion de la toux,etc.
- Technique de gestion de la respiration au repos, à l’effort, etc.
- Utilisation possible d’un système d’aspiration pour sécrétions, ou d’outils d’aide à la kinésithérapie respiratoire comme des PEP, des sangles, des spirométries incitatives, etc.
- Adaptation à l’enfant en fonction de son âge, ses capacités, sa fatigabilité, ses compétences.
Avec l’accompagnement du kinésithérapeute à l’acquisition de compétences, les parents ou l’enfant pourront réaliser eux-mêmes certains soins.
Machines d’aide au désencombrement bronchique
Pour certains enfants, l’utilisation de dispositifs spécifiques peut être recommandée :
- Ventilation Pulmonaire Intrapercussive ou VPI (Percussionnaire) : L’appareil envoie de petites pulsations d’air dans les poumons à travers un masque. Ces pulsations aident les poumons à bien s’aérer et à se dégager du mucus qui stagne à l’interieur en profondeur..
- In-exsufflateurs (Cough Assist) : L’appareil est une aide mécanique à la toux pour les enfants ayant une toux trop faible.
- Relaxateurs de pression (Alpha) : L’appareil va envoyer de l’air dans les poumons pour essayer de bien les gonfler et éviter qu’ils s’enraidissent ainsi que la cage thoracique autour.
Ces dispositifs sont prescrits par un spécialiste et leur utilisation doit être accompagnée d’un apprentissage par un professionnel de santé.
Si matériel : quel nettoyage ?
- Si un dispositif (ex. : masque, embout buccal) est utilisé, il doit être nettoyé après chaque utilisation avec de l’eau et du savon, puis séché à l’air libre.
- Une désinfection plus approfondie peut être recommandée régulièrement selon les préconisations du professionnel de santé.
Indispensable
La kinésithérapie respiratoire fait partie d’un plan de traitement comme par exemple les traitements inhalés, la gestion des médicaments antibiotiques et corticoïdes, etc. Il est indispensable de suivre le plan de traitement afin de pouvoir l’ajuster en fonction des besoins de l’enfant.
Quels effets secondaires peuvent survenir ?
La kinésithérapie respiratoire est bien tolérée, mais certains effets secondaires peuvent survenir :
- Fatigue accrue après la séance.
- Augmentation des sifflements
- Augmentation de la toux
- Vomissements en cas de réflexe nauséeux.
- Augmentations des reflux gastriques
- Apparition de signes de détresse respiratoire (cyanose, essoufflement marqué, agitation).
Que faire si un effet secondaire survient ?
- Si fatigue accrue, vomissements, reflux gastriques: revoir les techniques de la séance et leurs intensités avec son kinésithérapeute
- Si augmentation des sifflements: l’enfant doit bien prendre ses traitements inhalés avant la séance, si les sifflements persistent vous pouvez contacter votre centre maladies rares
- Si augmentation de la toux: si c’est une toux grasse, c’est un effet positif de la séance de désencombrement bronchique. Si c’est une toux sèche, l’enfant doit bien prendre ses traitements inhalés.
- En cas de malaise, arrêtez immédiatement la séance et placez l’enfant en position de confort.
- Si l’enfant présente une difficulté respiratoire importante, appeler le 15 (SAMU) ou le 112.
Il est essentiel d’échanger régulièrement avec le médecin et/ou le kinésithérapeute pour adapter la prise en charge au mieux aux besoins de l’enfant.